Nous avons débuté notre rdv des familles par un atelier fabrication d’attrapes rêves sur des »cercles » formés par du lierre. Puis tout tranquillement nous avons partagé le rituel sous le soleil de l’automne où petits et grands ont pu semer leurs vœux pour l’année à venir et célébrer les cycles de la nature. Un moment particulier en ces temps très troublés par des privations successives de nos liberté (possible interdiction de pratiquer l’instruction en famille et un »couvre-feu » imposé dans plusieurs granges villes et leur agglomérations dès 21h…). Se retrouver en groupe pour célébrer les cycles qui sont à l’œuvre à l’extérieur de nous comme à l’intérieur de nous m’a mis du baume au cœur dans l’espoir encore et toujours d’une humanité meilleure.
Jour et nuit sont à égalités et nous allons bientôt choisir dans quelle Obscurité basculer. Le Chaos du dehors sur lequel nous n’avons que peu d’emprises ? Ou celui du dedans, pouvoir créateur pour celui qui ose lever le voile des cicatrices ?
Paradoxe, révolte, résignation, pourquoi devoir porter le masque ? La question devrait-être : pourquoi ne devrions nous pas porter le masque ?
L’Humanité dans le collectif vie masquée Pour protéger leurs blessures les égos se sont déguisés. Ce qui est au dehors est le reflet de ce qui est au dedans C’est l’automne, lâchons nos vieilles branches et cheminons en dedans. Levons les voiles sur notre Obscurité intérieure Accueillons l’égo qui pleure les souffrances antérieures. Pour qu’enfin reliés à notre Souveraineté Se déploie la Puissance Créatrice de l’Humanité.
Dans notre rythme social actuel, Lughnasad tombe en plein dans les vacances scolaires estivale. Ainsi, tout comme l’année dernière, le groupe était très réduit pour ce rituel avec juste une famille en plus de la notre. Ca n’en était pas moins puissant au vu du dragon venu nous rendre visite (cf photo du foyer). Le dragon a une symbolique très riche et j’ai choisi de partager une petit info ici : c’est une énergie brute associée au chaos source de vie et de manifestation. Tous les possibles sont là et s’offrent à nous à condition d’accueillir notre propre puissance et la canaliser vers notre réalisation. Une belle rencontre donc en cette fête des moissons.
La graine a fini son cycle de vie, le blé est mur et il a été moissonné. Le fruit de notre travail et là et il brille de tout son éclat, pourtant, il arrive que nous ne sachions pas le reconnaître parmi tous les rayons Lumineux que le soleil nous envoie. Parfois parce que le fruit semble bien loin de notre projection lorsque, au seuil de la période Sombre, nous avions planté la graine. Mais cette graine n’est pas restée bien longtemps blottis dans les doux bras de la Terre, elle a germé et notre volonté n’était pas seule à décider de la direction de la tige. Parfois simplement parce que nous avions pensé pouvoir rester tranquillement avec notre petite graine endormie dans l’hiver. Mais rien ne peut arrêter la spirale de la Vie, le renouvellement des cycles. La Nature est généreuse, pleine d’Amour Inconditionnel elle nous offre son abondance quel qu’est été notre chemin ou notre apparente stagnation.
Après l’équinoxe et Beltaine en reliance, mais chacun·e chez soi, c’était une joie de se retrouver en chair et en os pour le solstice d’été. Le soleil aussi s’était enfin déconfiné, pile ce jour-là. Tant mieux, c’est lui qu’on fêtait.
Il y a six mois, au cœur de la période sombre, le soleil faisait un imperceptible retour, comme, aujourd’hui, à son plein rayonnement, il amorce son déclin. Il y a six mois, au cœur de la période sombre, nous avons célébré sa « naissance », aujourd’hui nous célébrons son apogée. Nous avons célébré la promesse de la chaleur, de la lumière et de la germination à venir, comme, aujourd’hui, nous célébrons les premiers fruits et la promesse des récoltes et moissons.
Nous avons célébré tout cela, honoré la lumière, l’énergie de guérison, et les vertus du feu soleil. Et bien sûr, le Petit Peuple n’a pas été oublié.